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Les soins médicaux pour les personnes âgées

Publié par Directeur le

Des soins médicaux au coût le plus bas possible

Dans le cadre des politiques d’austérité imposées au secteur hospitalier, les autorités de régulation des soins de santé ont progressivement cherché à supprimer des comptes des hôpitaux les dépenses pour les personnes âgées dépendantes. Ainsi, selon l’IGAS, sur une période de dix ans (2006-2016), plus de la moitié des lits des unités de soins de longue durée (USLD) occupés par des personnes très dépendantes dont l’état nécessite une surveillance médicale constante ont été convertis en places dans des maisons de repos. Les personnes âgées en perte d’autonomie n’ont pas eu d’autre choix que de suivre cette tendance et ont été envoyées dans des maisons de repos. L’État a également investi dans les services de soins à domicile et dans des installations de vie autonome pour les personnes les plus indépendantes. Cela a permis de limiter le nombre de nouvelles places créées dans les maisons de retraite

Le financement des maisons de repos est négocié par le biais de contrats pluriannuels de performance et de ressources (CPOM) qui déterminent un niveau moyen de dépendance et de gravité des conditions médicales des résidents pour une période de cinq ans : les institutions sont chargées de rester dans ces moyennes et de contrôler les admissions et les sorties des résidents en fonction de leur niveau de dépendance.

Ainsi, les autorités qui financent les maisons de repos les ont poussées à se spécialiser dans les résidents très dépendants en accueillant des personnes exclues du milieu hospitalier et qui ne sont plus assez autonomes pour vivre à domicile ou dans des structures d’hébergement intermédiaires. Les maisons de retraite ont également tendance à prendre en charge une communauté dont les pathologies sont de plus en plus nombreuses : plus d’un tiers des résidents souffrent de la maladie d’Alzheimer et peinent à accomplir les tâches quotidiennes (90 % des résidents ont besoin d’aide pour le bain et la toilette) ; les résidents sont admis à un âge de plus en plus avancé (85 ans et 8 mois) et les séjours en maisons de retraite sont plus courts (2 ans et 5 mois), selon les données de la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, direction de l’administration centrale des ministères de la santé et des affaires sociales).

Mais les ressources des maisons de retraite n’ont pas suivi l’évolution du profil des résidents soignés. Selon la DREES, alors que les maisons de retraite assurent désormais la prise en charge de résidents dont les besoins sont proches de ceux des unités de soins de longue durée (USLD), le ratio soignants/patients est de 0,62 employé en équivalent temps plein par résident contre 1,1 employé en équivalent temps plein par patient dans les unités de soins de longue durée.

En outre, alors que le personnel des unités de soins de longue durée est principalement composé d’infirmières, de spécialistes en médecine gériatrique et d’aides-soignants, dans les maisons de soins, il n’y a qu’un seul médecin coordinateur. Et ce médecin n’est présent qu’à temps partiel, puisqu’il travaille dans plusieurs établissements. De même, les infirmières sont peu nombreuses (5,8 pour 100 résidents) et ne sont pas sur place la nuit, alors que les infirmières sont présentes 24 heures sur 24 dans les unités de soins de longue durée. Le personnel des maisons de repos est principalement composé d’aides-soignants et de personnel auxiliaire, sans doute très dévoués à leur travail, mais insuffisamment formés pour les tâches qu’ils accomplissent et certainement sous-payés de ce fait.

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